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Etape n°3: Chalets du Truc - Lacs Jovets Pour cette troisième journée, nous quittons les Chalets du Truc avec pour objectif d'atteindre le site de camping aménagé à côté du torrent après le chalet du Nant borrant. Dimitri avait fréquenté ce site en 1992 et nous espérons qu'il est encore accessible au public. Nous partons donc d'un bon pas et rapidement, nous nous engageons dans la forêt. La descente est facile et rapide mais la qualité du balisage laisse vraiment à désirer. La descente est particulièrement éprouvante pour Dimitri qui souffre atrocement des pieds ce qui nous retarde. Ce n'est que vers 11h30 que nous abordons le hameau de La Frasse. Nous profitons de l'abreuvoir pour nous rafraîchir, puis nous décidons de gagner le centre ville des Contamines Montjoie afin de faire nos courses avant que les magasins ne ferment. Le huit à huit local nous accueille et nous permet de refaire le plein de provisions. En effet, nous ne sommes plus sûrs de pouvoir nous ravitailler avant Courmayeur ! Nous profitons aussi de l'offre importante en magasin de sport pour choisir une nouvelle paire de semelles pour les chaussures de Dimitri. Il doit se rabattre sur un modèle de base à 25 euros quand même. Cela se révèlera cependant un bon investissement. Nous repartons donc en direction de Notre Dame de la Gorge afin d'y prendre notre déjeuner. Nous sommes déçus de ne jamais voir apparaître le parking au bord du torrent où nous devons déjeuner et il nous faut près d'une heure pour gagner Notre Dame de la Gorge et son aire de pique nique superbement aménagée. Là nous dégustons notre festin, que c'est bon de retrouver des produit frais. Nous nous remettons en route tardivement (vers 15 heures) et commençons cette ascension qui avait laissé tant de souvenirs à Dimitri, le chemin empierré est exactement comme il s'en souvenait. La pente très raide au début laisse peu à peu la place à un doux faux plat montant qui permet d'accélérer le pas. Nous gagnons rapidement le chalet du Nant borrant réputé pour ses fameux petits déjeuners, une nouvelle buvette s'est installée en face ; un peu kitch, elle propose une carte moins couleur locale. Le site de camping dont Dimitri se rappelait, se fait attendre, mais soudainement, juste avant d'entamer la longue ligne droite qui mène au refuge de la Balme, un petit chemin bifurque sur la gauche vers le site de camping et le torrent. Nous profitons des températures caniculaires pour faire tremper nos pieds dans l'eau du torrent. Il est 16 heures et il nous parait idiot de s'arrêter là, nous décidons donc de poursuivre notre route. En quittant le site de bivouac, nous traînons un peu en profitant des framboisiers qui s'offrent à nous. Arrivés face à « la route » qui mène au refuge de La Balme, nous nous lançons un petit défit, atteindre le refuge en 30 minutes. Ce sera chose faite et à 17 heures nous sommes au pied du refuge. La zone de bivouac autorisé est toujours aussi moche que dans les souvenirs de Dimitri et nous décidons après avoir fait le plein d'eau potable de poursuivre vers le plan des dames ou les lacs Jovet. L'ascension est vraiment difficile et nous montons péniblement jusqu'au premier poteau électrique. Ca y est nous sommes hors de vue du refuge, nous pouvons bivouaquer en paix. Malgré tout Dimitri préfère poursuivre jusqu'au lac Jovet où une aire « officielle » de camping est mentionnée dans le topo guide. Le soleil se couche dans notre dos et malgré notre motivation nous ne parvenons pas à doubler la ligne d'ombre qui monte au même rythme que nous. Nous sommes vraiment exténués, chaque pas est une torture mais nous arrivons finalement au premier lac Jovet. Il est 19h00. Là nous cherchons la zone de camping mentionnée dans le topo guide, elle n'existe pas mais par contre il y a une magnifique borne avec l'inscription « camping et bivouac interdits ». Super, non seulement nous sommes arrivés après le coucher de soleil, mais en plus il n'y a pas 4m² de plat et le bivouac est formellement interdit. Nous posons les sacs contre la borne et nous allons faire le tour du lac pour voir si notre impression de plat est vraie. Il n'en est rien, le sol n'est pas plus plat à l'autre bout du lac près de la cabane. Retour donc à notre borne « bivouac interdit », nous trouvons finalement un emplacement « potable » ; il est 19h50 nous montons la tente et nous nous hâtons de manger nos pâtes saucisson avant de nous coucher.
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Etape n° 10 : Les ars dessous - Bovine la giète
Le chemin s'engage alors en sous bois (que de champignons !) avant de rejoindre une route forestière. Au dessus de la route, nous croisons un chevreuil, puis la route se fait chemin et nous arrivons au torrent sous la bâtisse de « la jure ». Nous franchissons les quatre torrents marqués sur la carte (le premier est à sec). Puis nous entamons la montée vers Bovine. Le chemin qui était déjà de plus en plus accidenté depuis la fin de la route forestière (grande marche), est encore plus raide et accidenté ; cependant il n'est jamais dangereux et l'on est toujours séparé du vide par un arbre ou un bloc de pierre. Nous progressons rapidement en altitude et lorsque nous sortons de la forêt, nous apercevons le chemin en balcon qui nous mènera au refuge de Tour. Nous choisissons la trace la plus haute de manière à être sûrs de ne plus rien avoir à monter par la suite. Lorsque nous changeons de versant, nous pouvons alors apercevoir les fermes de Bovine et profiter de la vue sur Martigny. Nous passons les fermes où une buvette est organisée et nous décidons de chercher un lieu de bivouac. Après le passage du collet portalo, le GR descend rapidement sur le chalet de Giète. L'endroit nous semble idéal pour un bivouac au milieu de Bovine, à proximité de la bergerie/chalet de Giète, la clairière est grande et il y a de multiple sites de camp. Nous explorons les alentours, la bergerie est vide et personne ne semble être dans le chalet. Nous installons notre bivouac, faisons sécher le double toit et préparons du bois pour le feu. Nous voilà rapidement en train de dîner au bord du feu, l'atmosphère est chaleureuse et nous resterions bien dehors jusqu'à pas d'heure comme au chalet de Truc mais la fatigue est là et nous regagnons la tente. David est déjà plonger dans son sommeil quand Dimitri lui assène deux coups de coude secs dans les côtes, pas besoin de se parler, David entend très bien les hurlements qui ont réveillés Dimitri. Cela a commencé par un hurlement à la limite du rugissement puis un bruit de course à pied, sourd sur le sol. Soudain nous entendons une bête se faire tuer et ce sont d'autres hurlements qui les accompagnent, les bruits se font plus forts, plus près, nous entendons le sol léger de tourbe résonner sous la course de ces bêtes dehors. Puis les bruits s'arrêtent pendant 20 minutes, nous essayons de nous rassurer et de calmer la crise de tremblements de David et la tétanie de Dimitri qui ne lâche pas son couteau. Tout au plus, échangeons nous cinq phrases « tu veux sortir voir ? », « non », « et toi ? », « non », « chut » ,« quoi » ,« c'est quoi ? », aucun de nous ne veux répondre à cette interrogation, nous pensons tout les deux à des loups mais personne ne veut prononcer ce mot. Quand les premiers bruits ont commencés, il était 23H30, le jour se lève à 7h00, la nuit va être longue. Elle le fut car toutes les heures , pendant 6H les bruits revenaient, tantôt des hurlements, tantôt des bruits de respiration tout proches, à 40cm du double toit, tantôt aussi le bruit sourd du galop sur la tourbe. Nous les entendons se déplacer depuis le haut de la vallée, descendre et passer à côté de la bergerie et de la tente puis ils disparaissent vers la vallée dans la forêt. La nuit est interminable, vers 5 heures, les bruits disparaissent pour de bon et ce n'est que quand le jour se lève que nous nous assoupissons à nouveau jusqu'à 9H30. Quelle nuit d'horreur !! Une recherche post TMB sur internet nous confirmera la presence de nombreux loup dans la vallée de Bovine... charmant...
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Glacier du Dolent vue depuis Ferret | Maisons en face de l'arret de bus a Ferret | |||||
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David dans les torrents apres la Jure | Campement pres de la Giète |
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Etape n°11 : Bovine la giète - Peuty
Nous en profitons pour faire le plein d'eau et nous reprenons notre route vers le glacier du Trient, nous espérions camper au niveau de chalet du glacier, au pied du glacier. Avant d'entreprendre notre périple, nous nous orientons vers le village de Trient où nous cherchons désespérément un supermarché, il n'y a que des épiceries mal approvisionnées, fermées le midi, et qui pratiquent des prix hallucinants. Nous gagnons donc la sortie du village de Trient, celui-ci se poursuit par le village de Peuty. Cette route le long des maisons, est vraiment longue ! Le soleil tape très fort, s'en est trop. Nous nous arrêtons pour déjeuner à l'ombre d'une grande bâtisse. Au bout du village de Peuty, il y a un gîte en libre service où le propriétaire passe récolter la pension (17Frs suisse/personne/nuit), c'est trop cher pour nous. Nous poursuivons encore 50 mètres et voilà une aire de camping, pas très romantique : sanitaires, préau a barbecue, vue sur les maisons et bruit de la route mais l'herbe y est épaisse et les banc en bois sont agréables. Cela sera parfait, ça nous convient. Ici, au moins il n'y aura pas de loups. L'après midi est consacrée au bronzage et nous attendons 17 heures pour monter la tente. Nous nous installons rapidement car un couple de français junky, et un couple d'anglaises viennent d'arriver et deviner … il se mettent juste à côté de nous. Il nous faut préserver notre espace. Le camping est normalement payant (4Frs suisse/nuit/personne) mais personne ne passe. Nous sombrons rapidement dans un délicieux sommeil, rassurés par les bruits de la vie humaine qui nous entoure. C'est sûr, ici on ne sera pas dérangés par les loups.
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Etape n°13 Peuty - Col de posettes.
Le chemin sans grand intérêt, le temps gris et frais ne nous donnent qu'une envie : arriver au plus vite ! A la sortie de la forêt, le vent est plus violent et il se mêle à la pluie, c'est l'heure d'enfiler nos ponchos. C'est bien des conditions de marche détestables que nous rencontrons. Avant d'avoir atteint les herbagères, nous avons doublé deux autres groupes. Le vent redouble de violence entre les herbagères et le col de Balme. De plus, le brouillard est maintenant de la partie, la visibilité est vraiment limitée (de l'ordre de 50 mètres). Ce sont d'abord les odeurs de la cuisine qui trahissent notre arrivée au refuge, celui-ci apparaît tout d'un coup à 25 mètres devant nous. C'est une aubaine, nous sommes montés à un train d'enfer et un petit peu de chaleur ne nous fera pas de mal. La gardienne nous accueille sèchement, elle nous ordonne de laisser nos sacs dehors sous la pluie, merci ! Nous nous déchaussons avant d'entrer dans la salle, voilà qui nous vaudra de remonter dans son estime lorsqu'elle enguirlandera les groupes que nous avons doublés et qui arrivent quelques minutes plus tard sans retirer leurs chaussures. Nous nous offrons un chocolat chaud, mais nous ne parvenons pas vraiment à nous réchauffer, et la faim nous tiraille. Il faut que l'on s'installe dehors pour faire la popotte. Nous repartons donc dans le brouillard, sans certitude quand au chemin que nous suivons. Finalement, nous sommes au col des Posettes en une quinzaine de minutes, le brouillard se lève le temps de voir passer quelques VTT et de choisir notre lieu de bivouac. Oui ! Il est 13h30 et nous installons la tente. Peu après, nous dégustons de délicieuses pâtes au saucisson. La journée passe vite entre siestes et pauses gâteaux. Nous ne nous privons pas car demain nous ferrons le plein à Vallorcine. Lorsque le brouillard se lève, nous sortons un peu pour voir les alentours, la vue doit vraiment être magnifique par beau temps. Voilà, nous passons la fin de soirée à espérer que le temps soit meilleur demain et nous sombrons assez tôt dans un doux sommeil à peine perturbé pas le bruit du vent qui souffle assez fort. |
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