Premier Jour |
Premier Jour: Du Charmaix à La Levette
Après avoir laissé notre voiture sur le parking du Charmaix vers 14h00, nous traversons cette petite station de ski et gagnons la route qui monte vers les Herbiers. Après une petite recherche du départ du sentier (première galère), nous nous engageons sur le Gr5 que nous ne quitterons plus pendant 127 Km .
Dès que nous engageons sur la droite de la route sur ce petit chemin, la pluie nous rattrape très vite pour nous quitter ... 4 jours plus tard (deuxième grosse galère). Là, nous enfilons à l'abris des sapins, nos fameux poncho... Le chemin descend sous les arbres vers le ruisseau du charmaix, que nous franchirons sur un petit pont à proximité d'un groupe de chalets. C'est alors la montée qui s'annonce, d'abord droite et à découvert puis progressivement tortueuse et à l'abris des sapins. Arrivés sur un replat où les arbres s'éclaircissent, ils ne nous restent plus qu'une centaine de mètres à parcourir jusqu'au blockhaus. Là nous retraversons le ruisseau du Charmaix.
Peu après nous nous engageons à nouveau dans une montée en lacets (chemin pour 4x4), la température chute, la brume nous envahit ainsi que la fatigue. La route jusqu'à la prise d'eau de la Losa nous parut bien longue. Mais finalement ce que nous prenons tout d'abord pour un barrage surgissant de nul part (faible visibilité) est vite contourné, en effet il ne nous est pas nécessaire de franchir cet ouvrage.
Nous poursuivons la route qui monte légèrement, mais c'est la visibilité qui n'excède pas 10m tout au plus et le froid intense (il gèle, il pleut depuis 2h déjà) qui nous pousse à nous arrêter. Nous plantons la tente sur le premier endroit plat trouvé, sans avoir la moindre idée du cadre dans lequel nous nous trouvons. Nos cils gèlent et nos doigts refusent de fonctionner pour assembler les arceaux et les scratch de la tente, un moment la situation nous parait assez inquiétantes pour des vacances...
Mais finalement la tente est vite montée et n'est pas trop mouillée par la pluie. La soupe est vite chaude et c'est avec grand plaisir que nous rejoignons nos sacs de couchage. Certifiés confortables jusqu'à -5°C, ils sont juste suffisants et nous nous réjouissons de ne pas avoir écouté les conseils bateau de certains vendeurs qui proclament qu' en été un sac certifié +5°C est suffisant.
Deux heures plus tard, la brume semble s'être levée, nous nous risquons à sortir de la tente. Nous avons planté la tente dans une courbe du Gr 5 à moins de 7m du sentier. Des ruines et des chalets en meilleur état sont visibles.
Les chalets, à droite du GR Le retour du brouillard
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Deuxième Jour: De la Levette Au lac Chavillion
La matinée est déjà bien avancée et d'autres courageux nous ont précédé quand nous nous levons. Nous reprenons inlassablement notre route vers le Col de la Vallée Etroite. La traversée est plutôt agréable, mais la brune toujours légèrement présente. Une petite pause nous donne l'occasion de faire une photo de groupe ainsi que de jeter une coup d'oeil au ravin creusé par le ruisseau du Charmaix dans la terre rouge de la Replanette. C'est ensuite une rude ascension jusqu'à 2434m pour gagner le col. Celui-ci semble jouer avec nos nerfs, alors q'il nous semble l'avoir atteint au niveau d'un premier poteau il se cache encore quelques centaines de mètres plus loin...
Là nous rencontrons un vent violent et frais, mais nous amorçons la première descente de ce voyage en laissant le refuge du Mont Thabors sur la droite aux randonneurs plus douillets et en quête d'un chocolat chaud. Au cours de la descente nous franchissons ( le pont n'existe plus) le torrent de Tavernettes. C'est l'occasion d'effectuer notre première vaisselle, l'eau et gélée!!! De l'autre coté c'est la pluie qui reprend de plus belle alors que nous traversons un troupeau de vaches. La suite du chemin est peu accidentée, nous persévérons malgré la pluie jusqu'à trouver abris sous un rocher, pour calmer nos estomacs qui crient famine.
Alors que la pluie se déchaîne nous repartons armer de nos ponchos dans une descente pierreuse et accidentée. Alors que notre rythme de marche s'est réduit, nous nous faisons dépasser par un groupe d'Italiens aux yeux plus gros que.. les pieds ce qui leur a valu quelques frayeurs. Nous voilà enfin en bas de la descente, le pont de la Fonderie est devant nous. Le parcours longe le ruisseau de la vallée étroite, pour nous amener rapidement au groupement de refuge de la Vallée Etroite, nous sommes en Italie ! C'est l'occasion de reprendre des forces autour d'un chocolat chaud hors de prix. Alors que nous quittons notre petit refuge nous faisons escale au refuge Tre Alpini pour y consulter la météo car la pluie est toujours avec nous. Les nouvelles pour les 3 jours à venir sont mauvaises mais il parait que le pire est derrière nous.
Il est déjà tard ( 17h00) mais nous décidons de rattraper notre retard de la veille et de finir notre deuxième étape au lac Chavillon. C'est alors que nous empruntons un chemin qui monte en lacets dans la forêt et qui nous fait passer de 1785m à plus de 2100m. Une fois sorti de la forêt il ne nous faudra que 15 minutes pour voir enfin le lac Chavillon. Il est 18h45, la nuit va bientôt tomber et chacun s'affère aux préparatifs. Ce soir notre plat principal sera du riz, en fait il n'en sera rien car malgré tous nos efforts il est resté dur et immangeable, il fait froid, on est trempés jusqu'aux os; c'est l'occasion de se venger sur les paquets de chips achetés au refuge (300g pour 4 ça fait chich).
Photo de groupe | Le ravin | Notre ascension vers le col |
Petit repas à l'abri du rocher Notre campement au lac Chavillon
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Troisième Jour: Du lac Chavillion à Pampinet
Nous avions prévu un aller retour vers Chapelle des âmes pour nous réapprovisionner, puis nous devions emprunter le GR 57 et 5B en direction des Chalets des Acles ; mais cette expédition matinale très ambitieuse est vite abandonnée considérant les dénivelés importants. Nous quittons le lac Chavillon sous un ciel menaçant, nos chaussures encore trempées et froides ne se laissent oublier que quelques temps. Là nous atteignons le chalet des Thures que nous laissons sur la droite. En chemin, nous rencontrons le propriétaire des lieux, un berger dont le troupeau erre au loin sur le flanc de la colline. Le chemin longe la Combe des Thures avant de s'y engager en lacets. Nous croisons alors, des randonneurs plus matinaux que nous, accompagnés de leurs chiens qui s'en donnent à coeur joie. Arrivés au chalet forestier, une petite pause s'impose ?!
De là, nous prenons le chemin forestier qui longe le GR, pour arriver sur le haut de Chapelle des âmes. La pluie nous accompagne toujours, et c'est après maintes recherches que nous trouvons le commerce pour nous ravitailler. Il est 12h30, il est fermé mais à proximité se trouve une crêperie pizzeria, nous ne résistons pas à la tentation. Les crêpes sont délicieuses et que c'est bon d'être au chaud et au sec !
Après des courses succinctes mais chères, nous mettons en quête du GR que nous avons quitté et perdu. Nous traversons le pont du camping pour franchir la Clarée et nous nous engageons sur un chemin marécageux et mal balisé. Il longe la rivière sur sa rive droite à la manière du GR mais nous sommes brusquement stoppés dans notre élan par un éboulis infranchissable que nous tentons de contourner par le dessus via un chemin glissant et risqué mais c'est peine perdu et nous rebroussons chemin à travers les bois en direction du pont du camping.
Nous retrouvons la route et au bout de quelques temps le GR qui croise la Clarée sur le pont des Armands, à environ un kilomètre du camping, Nous recherchons à partir de ce moment, un endroit pour camper mais nous nous situons toujours en zone payante. Dès que nous en sortons, nous recherchons à gauche et à droite du GR5, un éventuel campement mais éternels insatisfaits et inquiets(sommes nous sur les terres d'un cultivateur ?), nous prenons la décision de nous rendre jusqu'à Pampinet. Pourtant nous savons bien à la vue des cartes, que les espaces plats susceptibles d'accueillir notre tente sont rares là-bas.
Alors que nous faisons route vers Pampinet, un vent glacial se lève et la pluie redouble de violence. C'est la troisième journée consécutive que nous passons sous la pluie, nos affaires sont trempées et nous sommes prêts à prendre une chambre pour dormir au chaud et se doucher. Mais la moindre chambre est hors de prix et les dortoirs ne sont guère plus abordable. C'est donc un chocolat chaud (lui aussi hors de prix) qui nous réchauffera, dans un refuge sombre, sordide à l'accueil aussi chaleureux que la pièce glaciale où nous sommes installés. Nous le quittons bien vite pour trouver au plus vite, un éventuel campement.
La nuit commence à tomber quand nous nous engageons sur le GR57 en direction de Chapelle des âmes (rive gauche de la Clarée) ; en effet, à quelques centaines de mètres, la carte montre un éventuel replat. Comment allons nous le trouver ? Est-il occupé par un éventuel troupeau ? Fermé par des barbelés ? Il n'en est rien nous trouvons notre bonheur à proximité de la Clarée. Encore une fois nous montons la tente sous la pluie, complètement découragés et lassés par les conditions météorologiques. C'est décidé : si demain, il ne fait pas beau, notre expédition sera très rapidement écourtée.
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Quatrième Jour: De Pampinet au ravin de l'Opon
Nous sommes réveillés par des randonneurs passant à proximité, nous passons alors la tête en dehors de la tente et quel bonheur : le SOLEIL brille ! Notre randonnée ne sera pas écourtée. Après le petit déjeuner, toilette et vaisselle au bord de la Clarée alors que nos vêtements sont mis à sécher au soleil. Nous quittons alors Pampinet par une route pierreuse après avoir fait le plein en eau potable à une fontaine au centre du hameau.
Les pierres du chemin sont blanches, le soleil brille, mais qu'il fait chaud ! La pente est très raide et c'est avec grand plaisir que nous atteignons le replat qui nous mènera aux chalets des Acles. Mais nous devons cohabiter avec une bande de randonneurs amateurs à la journée qui ne porte guère plus de trois kilos sur les épaules, qu'est ce qu'ils sont bruyants ! Ils s'occupent toute la largeur du chemin, sans gène. Nous décidons de les laisser prendre de l'avance, et nous faisons une petite pause à proximité d'une chapelle. Malgré tout, nous les rattrapons de nouveau très vite pour ne les quitter qu'au niveau des chalets des Acles.
L'estomac dans les talons, nous nous arrêtons près du torrent, pour déguster nos traditionnelles pâtes et notre saucisson sec, sous un soleil splendide. Le cadre est magnifique, les chiens des chalets des Acles viennent nous rendre visite. Juste avant de repartir sur le GR5, un couple d'Anglais très sûr de lui, traverse la Clarée à gué (le pont n'existant plus) et la pauvre dame faillit y prendre un petit bain ce qui ne manque pas de nous faire rire. Nous leur emboîtons le pas, sur une montée d'abord très raide mais dont la pente s'adoucit peu à peu à mesure qu'elle sort de la forêt de sapins.
C'est alors que s'offre à nous, une vue magnifique avec à droite, le ravin de l'Opon, et à gauche les bois et prairie du même nom. Le contraste entre l'éboulis de pierre stérile et cette végétation est saisissant. Plusieurs sites de camping s'offrent à nous, tous plus magnifique les uns que les autres mais l'après midi étant peu avancée, nous décidons de pousser un peu plus loin.
Finalement, vers 16 heures, nous nous arrêtons à proximité d'un ruisseau situé sous la bergerie de l'Opon. C'est l'occasion de récolter un peu de bois et de faire notre premier feu de camp. Peut être nos chaussettes et nos chaussures sécheront-elles enfin ? Pour certains, elles seront bien sèches voire même brûlée (il ne faut jamais être trop gourmand !). En fin de soirée, une ondée nous fait rejoindre la tente plus vite que prévu.
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Cinquième Jour: Du ravin de l'Opon aux Alberts
Notre journée commence directement par une montée en file indienne vers le col de Dormillouse (photo) que nous atteignons assez rapidement. Vient ensuite un chemin relativement plat dans sa première partie puis marqué par une petite montée pour atteindre le col de la Lauze. Entre ces deux cols, dans un cadre accidenté, de nombreuses marmottes ont élu domicile. Une fois que l'on franchit le col de la Lauze, nous entamons une charmante descente au milieu des pistes de ski.
Peu après avoir longé le Rio Secco, nous nous établissons pour déjeuner, déjeuner qui se prolongera sur une bonne partie de l'après midi. Nous descendons ensuite vers le village du soleil après avoir croisé un grand groupe d'enfants, puis direction Montgenève, c'est l'occasion pour nous d'alourdir de nouveau nos sacs en nourriture. Nous cherchons une source d'eau peau potable, et une fois nos informations prises, nous nous apercevons que pour les locaux toutes les fontaines semblent être potables. Nous sommes maintenant prêts pour continuer notre périple près de la N94, que cette route est passante, que de poids lourds ! C'est donc avec grand plaisir que nous nous engageons dans la forêt loin de cette route. Nos forces commençant à nous lâcher et l'envie d'une bonne douche chaude nous pousse vers le camping des Alberts en dehors du GR5.
Quelques 45 minutes plus tard, nous sommes devant l'entrée du camping. Malgré les tarifs et les conditions d'accueil, nous y entrons. Difficile de trouver un emplacement pour une tente de quatre personnes sous les sapins. Avant d'installer la tente, il nous faut enlever les pommes de pin une à une. Le campement est prêt, la vue sur la Clarée est gâchée par un vieux matelas planté au milieu du cours d'eau, matelas que nous ne tarderons pas à dégager.
C'est alors le moment d'aller à la conquête des douches, première étape : recherche d'une douche avec une porte, deuxième étape : recherche parmi ces douches d'une douche propre et ne présentant pas de trous dans les murs, troisième étape : abandon, aucune ne répond à toutes ces conditions, il nous faudra faire avec. Mais qu'il est bon tout de même de se doucher sous l'eau chaude !
Col de Dormillouse | Vue sur le ravin de l'Opon | En montant vers le col de Dormillouse |
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Sixième Jour: Des Alberts à Sachas (Villard Saint Pancrace)
Nous ne résistons pas au plaisir de reprendre une douche avant de quitter le camping. Nous évoluons sur la D201 en direction de la Vachette ; dès que nous le pouvons, nous traversons la Clarée pour gagner la D994g. Jusqu'à la Vachette, il nous est possible de longer la route sur un petit chemin bien plus agréable. Le soleil brille, il fait vraiment chaud, c'est alors que nous apercevons un camping doté d'une piscine qui nous fait regretter amèrement les douches sales de ce matin.
La D994 arrive enfin au niveau de la N94. Là, un petit chalet sert de base avancée à l'office du tourisme qui nous renseigne sur la distance qui nous sépare de Briançon et nous fournit un plan de la ville qui nous sera très utile par la suite. Elle nous conseille aussi de retourner un peu sur nos pas pour gagner un petit chemin traversant les bois qui nous évitera de subir le trafic important de la N94. Nous marchons sur ce chemin couvert sous les arbres, pour gagner une prairie où nous décidons de déjeuner. A proximité, se trouvent des maisons, des enfants s'amusent : la civilisation est toute proche.
Nous reprenons le chemin pour arriver au célèbre pont d'Asfeld, au pied de la cité Vauban. Là, nous pouvons admirer la vue plongeante vers la Clarée, spectacle impressionnant. Nous entrons ensuite directement dans la vieille ville de Briançon qui est magnifique. Nous déambulons dans ses ruelles étroites, au milieu des maisons pittoresques. Nous nous mêlons aux nombreux touristes qui se ruent dans les commerces. Peu à peu, nous quittons la vieille ville pour nous rendre vers le Géant pour ....... faire des courses. A la sortie, nos sacs sont bien plus lourds et nous avons racheté un poncho (nous connaissons les humeurs de la météo, on n'est jamais trop prévoyant ! ).
A l'aide du plan, nous sortons de Briançon en direction du barrage sur la Cerveyrette; c'est à proximité de son rivage que nous devions trouver refuge, mais les berges sont inaccessibles, le terrain est accidenté et nous ne pouvons pas y planter notre tente. Nous errons donc quelques temps, avant d'établir notre camp dans un champ à l'entrée de Sachas. Nous hésitons tout d'abord, à planter notre tente et nous ne le ferons qu'après l'accord d'un local.
près de Sachas (Villard St Pancrace)
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Septième Jour: De Sachas (Villard Saint Pancrace) aux Chalets de Vers le Col
Nous traversons rapidement le village de Villard St Pancrace où nous ne manquons pas d'effectuer un plein d'eau. Nous montons plein Sud dans les bois. Il fait un temps splendide, la crème solaire est de rigueur surtout quand nous rejoignons la route près des chalets des Ayes. Nous entrons dans le hameau par un pont, puis nous nous écartons quelque peu de la rue pour nous établir au bord d'un des affluents du torrent de l'Orceyrette.
Puis le Gr présente une pente très raide qui s'estompe peu à peu pour laisser place à une légère montée alors que le soleil réapparaît à la sortie du bois des Ayes. Ce passage est l'occasion de réaliser quelques clichés de fleurs toutes plus belles les unes que les autres. Nous sommes maintenant sur une route forestière qui monte paisiblement vers les Chalets de Vers le Col. Nous les dépassons de quelques centaines de mètres avant de nous établir sur un replat à droite du GR5. Là nous rencontrons un grand troupeau de moutons et de chèvres accompagnés de leurs fameux chiens de garde contre les loups, joli spectacle.
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Huitième Jour: Des Chalets de Vers le Col au lac de Roue
Très rapidement après avoir levé le camp, nous atteignons le col des Ayes où souffle un vent violent et glacial alors même qu'un soleil radieux illumine le ciel. Du col, nous descendons à travers des alpages abrupts sur une route forestière. Nous passons à proximité de jolis chalets que nous laissons rapidement sur notre droite pour nous engager sur la route, le long de la vallée vers Brunisard.
Peu avant d'entrer dans le bois du Cros, nous apercevons un troupeau de mouton en contrebas, dirigé de main de maître par un bearded collie, puis nous traversons un camping municipal (nb: le GR passe à travers le camping). Nous en profitons pour effectuer le plein d'eau et il n'en faut pas plus pour mettre dans tous ses états le gardien du camping. Selon lui, nous serions des campeurs clandestins qui reviendraient chaque soir rentrer chez lui, il nous accompagnera d'ailleurs, personnellement jusqu'à la sortie du camping. Nous passons donc notre chemin et n'effectuons pas de ravitaillement à la boutique du camping.
Très vite nous nous retrouvons au dessus de la Chalp et, pour manger, nous nous installons inconfortablement de part et d'autre du chemin, près d'une fourmilière. Nous effectuons une rencontre insolite au niveau du hameau les Maisons, une Porsche 911 s'est frayée un chemin au bout d'une allée boueuse. Cet évènement nous occupe jusqu'à ce que nous croisons un groupe de promeneurs avec une poussette, qui nous rassurent en nous apprenant que le lac de Roue est désormais très proche.
En effet, nous l'atteignons tôt dans l'après midi et effectuons un tour complet avant de choisir un emplacement sous les arbres pour planter notre tente. Le cadre est magnifique, et le soir tombant, les promeneurs se font de plus en plus rares alors que les jeux de lumière dans les arbres mêlés à la fumée du feu, nous offrent l'occasion de faire quelques beaux clichés.
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Col des Ayes (vue vers le Nord) | Col des Ayes (vue vers le Sud) | Chalets | ||||
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Campement au lac de Roue | Campement au lac de Roue | Lac de Roue | ||||
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Lac de Roue | Lac de Roue | Campement au lac de Roue | ||||
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Neuvième Jour: Du lac de Roue à Lousselar
Nous quittons calmement le lac de Roue en traversant les magnifiques sous-bois qui l'entourent. Là un sentier hors GR peut nous emmener au belvédère d'où nous avions observé Château Queyras la veille, mais le détour n'intéressant pas les filles, nous entamons directement la descente à travers les sous-bois. Cette dernière est de plus en plus raide et rapide à mesure que nous approchons de la D941.
Une fois sur celle-ci, n'étant plus protégés par les arbres, nous pouvons nous rendre compte à quel point le soleil tape. Nous nous contentons de suivre le GR et nous ne visitons pas Fort Queyras. Une petite épicerie nous permet de nous accorder quelques petits plaisirs : jambon frais, glaces, ... C'est encore des locaux qui nous indiquerons où prendre de l'eau. Puis nous quittons ce charmant petit village, le GR grimpe très fort au début et nous disparaissons dans le bois de Gambarel. Sur le sentier, de nombreux papillons s'offrent à notre appareil photo.
Par la suite, le balisage se fait beaucoup plus imprécis, nous nous égarons tout comme une randonneuse anglaise. Nous retrouvons finalement la route qu'emprunte le GR et nous établissons pour manger dès qu'il la quitte. Nous repartons dans les alpages où pullulent les sauterelles. Nous franchissons plusieurs clôtures électriques avant de rencontrer un troupeau de vaches bronzant au soleil. Mais c'est bientôt la pluie qui nous menace et le temps se rafraîchit sérieusement lorsque nous atteignons le chemin provenant du sommet Bucher.
Puis une pluie fine s'abat sur nous, le temps semble se gâter. Peu après, lors d'une accalmie, nous établissons notre campement à 2263 mètres d'altitude lorsque le GR forme une épingle à cheveux. A peine la tente est t-elle dressée qu'un violent orage gronde au dessus de nos têtes. Nous sommes coincés sous la tente, et nous nous couchons alors très tôt.
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papillon | papillon | papillon | ||||
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papillons | sauterelle | papillon | ||||
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papillon | sauterelle | bronzing bovin | ||||
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fleur et ses mouches | Pointe de Rassis | Pointe de Rassis | ||||
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sauterelle | Notre volcan local après la pluie | |||||
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Dixième Jour: De Lousselar au lac miroir
A peine repartis, nous traversons des alpages au relief chahuté comme s'il avait été bombardé. Ensuite, nous évoluons sur un court passage très sablonneux, avant de gagner le col Fromage via un chemin relativement plat dans les herbages.
Nous gagnons le hameau du Villard grâce à un sentier pierreux en lacet marqué par une forte pente. Nous arrivons à proximité d'une ancienne ferme qui nous offre un ombrage salutaire. Nous prenons la direction de Ceillac et sur la route, nous observons de nombreux parapentes que nous recroiseront en bas de la vallée au niveau de l'école de vol libre.
Dans Ceillac, nous nous ravitaillons au Proxi, puis nous reprenons la route jusqu'à la cascade de la Pisse. Le coin est sur fréquenté avec tous les inconvénients que cela entraîne ; malgré tout, nous nous installons pour manger car la fin nous tiraille. Par la suite, le GR est lui aussi très fréquenté et dur, abrupt. Mais nos efforts sont récompensés par la beauté du site dès notre arrivée au lac miroir. C'est là que nous passerons la nuit, après un petit bain dans le lac pour le moins frileux.
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Onzième Jour: Du lac miroir aux ruines de la Meire
Nous quittons le lac sous le soleil pour arriver dans un décor très vallonné au début, puis nous longeons le téléski de Saint Anne. La pente est raide, le soleil nous fait sentir sa présence et nous ne bénéficions de la protection d'aucun arbre, le chemin est pierreux. Après un court replat, nous gagnons le magnifique lac St Anne. Là encore, il y a du monde et la température de l'eau freine nos envies de nous jeter dans cette eau bleue.
Nous reprenons notre montée vers le col Girardin, point culminant de notre périple. L'ascension finale vers le col est réalisée sur un chemin complètement minéral qui contraste totalement avec les paysages que nous avons quitté le matin même. Au niveau du col du Girardin, nous rencontrons de nombreux randonneurs qui profitent du panorama. Nous descendons le GR5 et nous nous arrêtons un peu plus bas, à l'écart du chemin, pour notre pause déjeuner. Notre traditionnel saucisson sec-pâtes est avalé au milieu de grosses pierres qui nous protègent du vent.
Il est vite temps pour nous de repartir vers la Barge, tout d'abord par un sentier étroit en terrain schisteux. C'est l'un des passages les moins appréciés de notre randonnée. Nous arrivons enfin dans la descente en lacets plus sécurisante et qui nous laisse donc le temps d'observer la vallée de l'Ubaye.
Peu après, la descente est raide, et nous arrivons sur la route. Le voyage s'annonce chaud mais heureusement la délicieuse eau de la source qui coule à la sortie de la Barge nous désaltère bien. Nous continuons la route qui nous semble interminable. Enfin nous le voyons : le fameux pont du Châtelet surplombant l'Ubaye annonce la fin de notre journée de marche. En effet, nous pensons nous établir un peu avant, sur les quelques replats qu'indique la carte. Mais ce sont tous des terrains privés et nous regrettons de ne pas nous être arrêtés plus en amont, au niveau des campings qui bordaient la rivière peu après la Barge. Nous traversons le pont et le tunnel qui le suit. Nous espérons nous établir à proximité des ruines de la Meire. Nous sommes vite fixés. Dix minutes plus tard, nous sommes au pied d'un ancien chalet, il y a largement la place pour planter la tente.
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Douzième Jour: Des ruines de la Meire au Lac du Vallonnet inférieur
Au réveil, nous découvrons que notre sac poubelle laissé à proximité de la tente, a été dévoré pendant la nuit. C'est sans doute l'oeuvre d'un canidé ; d'ailleurs, les filles ont entendu durant la nuit, une bête roder autour de la tente puis repartir en hurlant. Mais nous n'en saurons pas plus quant à l'identité de notre visiteur nocturne. Après ce récit peu rassurant, nous reprenons notre route à travers les bois pour rejoindre Fouillouse.
En chemin, nous faisons le plein d'eau, et traversons le village de Fouillouse par sa grande rue. Nous montons sur une route forestière. Lorsque cette dernière croise le chemin qui mène au pas de la Couleta, nous nous arrêtons afin de déjeuner. Nous avons maintenant quitter les derniers mélèzes ; le chemin est peu escarpé avant une dernière pente assez abrupte.
Alors que nous franchissons le col du Vallonnet, nous laissons sur notre droite, un petit lac aux reflets bleu turquoise. Puis nous passons à proximité du lac du Vallonnet supérieur, pour poursuivre notre chemin jusqu'au lac du Vallonnet inférieur autour duquel nous comptons établir notre camp pour la nuit.
Mais nous constatons très vite qu'il est à sec et c'est donc à quelques encablures de là, sur un grand replat que nous passerons la nuit. Il est relativement tôt quand nous plantons la tente ce qui nous laisse le temps de faire connaissance avec les grenouilles du petit ruisseau alimentant notre lac desséché.
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Le lac au niveau du col du Vallonnet | Le lac du Vallonnet inférieur | |||
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Grenouille | Notre camp au pied de la Rocca Blanca | |||
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Treizième Jour: Du lac du Vallonnet inférieur à Larche
Nous commençons la journée sur un sentier de terre entouré de rochers. Très vite nous gagnons une route pierreuse qui nous emmène aux baraquements de Viraysse. En chemin, nous apercevons un groupe de randonneurs accompagnant des personnes handicapées. Nous laissons les imposantes ruines de Viraysse pour commencer notre montée.
C'est vers le col de Mallemort que nous doublons l'âne qui est chargé de porter tout le nécessaire pour ce groupe de randonneurs atypiques. Nous prenons la tête du convoi au niveau du col. Vient ensuite une descente dans les herbages avec une vue sur Larche, la fin de notre randonnée est proche.
Nous traversons Larche et déjeunons dans un restaurant. Puis, nous recherchons un campement que nous trouvons près de l'Ubayette. Au cours de l'après midi, nous réalisons nos dernières courses (hors de prix) dans l'unique épicerie du village dont le monopole ne l'incite pas à pratiquer des tarifs bien raisonnables. C'est l'occasion également de nous renseigner sur les moyens de rejoindre Modane : la ville n'est pas desservie quotidiennement par les bus, il nous faudra donc marcher demain. Le reste du temps est occupé à bronzer sous un beau soleil ou à nous rafraîchir dans l'Ubayette.
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