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Etape n°1 : Paris - Albertville à la
croix de Varzéron via Queige.
Partis de Créteil vers 5 heures du matin, nous avons
l’affreuse surprise de trouver la ligne n°1 du métro fermée, ce qui nous
force à courir sur plus d’un kilomètre le long de l’avenue Daumesnil pour
attraper notre TGV direction la montagne. Notre trajet SNCF s’effectue sans
problème et nous arrivons à 10 heures à Albertville.
Nous quittons la gare SNCF à pied et
comme les tarifs et horaires des autocars Blanc ne nous convenaient pas nous
entreprenons notre périple à pieds depuis la gare. Dimitri qui a déjà
effectué de nombreuses fois le trajet en voiture nous guide tant bien que
mal vers la D925.
Arrivés au bord de la route, nous
constatons avec effroi la largeur du trottoir : il est inexistant !!!. Nous
nous installons donc pour faire du stop. L’attente est longue ; en
particulier, de nombreux camions de chantier ne nous prennent pas. Mais,
c’est enfin une 206 3 portes avec à son volant une arêchoise d’adoption qui
nous prend. Monter à bord de cette petite voiture n’est pas une mince
affaire, il faut dire qu’avec douze jours de vivres pour un voyage en
autonomie complète, nos sacs pèsent largement à eux deux 50Kg. Quel
soulagement d’être en voiture ! La portion sans trottoir, soit disant courte
d’après Dimitri, est relativement longue ; les voitures roulent vite et il
est sûr qu’il était imprudent de tenter l’ascension à pieds. Notre chauffeur
d’un jour nous dépose à Queige près de l’arrêt de bus.
Là, nous dégustons un encas car il est
déjà 11 heures. Puis nous nous engageons sur la route qui pénètre dans le
village de Queige à la recherche du GR. Après quelques errements, nous
trouvons enfin les marques qui vont nous guider pendant quelques jours
maintenant. Le chemin monte de manière assez raide ; au début en sous bois,
il débouche fréquemment sur des lacets de route. Le chemin est tellement
peut été fréquenté, pour ne pas dire pas du tout, que nous traversons des
herbes folles de bien un mètre de hauteur ! Malgré tout nous poursuivons
aisément notre chemin jusqu’au hameau de champ Gilbert. Le soleil est
maintenant de la partie et nous nous installons dans un champ au dessus du
hameau pour déjeuner. Quel pause salvatrice ! Malheureusement nous devons
repartir car nous espérons camper ce soir au niveau de La Palette.
L’ascension qui suit est
particulièrement rude. Au milieu des exploitations forestières, nous montons
en sous bois, par un chemin large (destiné aux quads) et extrêmement pentu
car sans lacet. Enfin, nous arrivons au niveau des Orseraies. La piste
forestière se fait plus agréable mais le temps est froid, les jambes sont
très lourdes et nos estomacs grognent. Nous recherchons le premier coin
possible de bivouac, mais il n’y en a aucun de satisfaisant. Nous continuons
notre progression vers La Palette qui constitue d’après la carte et les
photos glanées sur Internet la meilleur alternative. Cependant lorsque nous
arrivons à la croix Varzéron, et que nous apercevons le refuge en place et
sa zone de bivouac adjacente, nous n’hésitons pas. Alors que la température
se rafraîchit encore (nous sommes début juin), nous installons la tente
juste contre le chalet. A peine avons-nous fini qu’une pluie légère se met à
tomber. Nous décidons donc de dormir dans le chalet. Nous allumons du feu
dans le poêle et nous nous installons sur la grande table pour un
« copieux » repas. Enfin, comme Dimitri redoute les araignées des matelas du
niveau supérieur, nous nous installons tant bien que mal sur la table pour
passer la nuit sans tomber.
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David dans le refuge
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Vue extérieure du refuge à la croix de
Vazéron |
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Etape n°2 : La croix de Varzéron à la
croix de pierre
Nous petit-déjeunons le matin au coin
du feu avant de plier nos sacs pour reprendre le GR. La route forestière que
nous empruntons nous emmène rapidement au niveau de l’arrivé du téléski de
La Palette. C’est notre première pause. D’ici nous pouvons apercevoir à peu
près le village des Saisie et il est tentant de couper dré dans l’pentu
(droit dans la pente) pour nous économiser le détour par le Lachat. Un petit
coup d’œil à la carte nous le confirme, la pente est vraiment douce. Nous
nous engageons donc à travers les pistes en direction des Saisies. Après
quelques errements nous descendons finalement entre le téléski et le
télésiège de Bisanne. Nous arrivons rapidement au départ des pistes des ski
de fond et le soleil qui pointe enfin le bout de son nez nous permet de
faire sécher nos chaussures qui n’ont pas résisté à la rosée abondante
déposée sur l’herbe des pistes.
Après une dizaine de minutes, nous
reprenons la route du centre ville, nous passons à proximité de l’horrible
église du village puis nous remontons une piste de ski pour récupérer la
route du col de la Lézette. Là un sympathique et imposant refuge est établi.
Il n’est pas encore ouvert et nous nous installons donc sur la table
extérieure (probablement au refuge) pour déjeuner. Le col est
particulièrement ventu et ce n’est pas une mince affaire que de faire cuire
nos pâtes du midi. Glacés par le vent malgré le soleil, nous reprenons la
route vers le col de la Légette puis vers la croix de pierre. L’ensemble du
trajet s’effectue sur un chemin de terre accessible aux 4X4 et qui relie les
différentes étables d’alpage. La vue s’ouvre sur le col du Joly vers la fin
et avant elle permet de voir la vallee d’arèche et le barrage du lac de
rosellande puis sur celui de la griotte.
A notre arrivée
à la croix de pierre nous découvrons encore un gîte
fermé, et il n’y a à première vue par
d’eau à disposition. Nous posons donc les sacs a la croix
de pierre et nous cherchons un endroit plat, peu ventu. A quelques
centaines de mètres de la croix de pierre, nous trouvons notre
place pour la nuit. Nous profitons du coucher de soleil, puis nous nous
installons pour une nuit qui s’annonce froide. Elle le sera
particulièrement (-5°c) dans la tente et au petit matin tout
est encore bien gelé quand nous émergeons.
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Au col de la Lézette
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Vue en arrière sur le chemin de la journée |
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Coucher de soleil par la porte de la tente |
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En route vers la Croix de pierre |
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Vue en arrière sur le chemin de la journée |
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Notre emplacement pour la nuit |
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Vue de la Croix de pierre |
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La tente au petit matin après une nuit à -5°c |
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Etape n°3 : La croix de pierre au chalet des lacs Jovet.
Nous partons encore une fois alors que la rosée n’est pas
encore levée. Le chemin assez facile au début, nous permet d’apercevoir quelques
chamois, puis l’itinéraire se corse avec un passage de névé étroit mais pentu,
le premier de la randonnée. Dans le dernier tiers du parcours, la montée se fait
plus raide et nous peinons à atteindre le col du Joly. Si la vue à cet endroit
est assez sympathique, il n’y fait pourtant pas bon s’installer pour une pause
déjeuner. Nous discutons quelques instant de l’itinéraire à suivre, soit
l’itinéraire sportif par le col de la fenêtre mais peut être enneigé, soit par
le lac de Roselette pour un itinéraire plus calme. Etant donné l’enneigement
encore assez prononcé en ce début juin, nous décidons de passer par le lac de
Roselette. Nous descendons donc à travers les pistes pour gagner le lac de
Roselette et faire notre pause repas. Le vent nous glace encore alors que nous
nous abritons derrière nos sac pour essayer de profiter du soleil qui, malgré
tout, tape très fort.
Le chemin qui mène au chalet les près est très agréable et
nous surplomberont ensuite le GR 5 dans sa portion entre Notre dame de la gorge et
la Balme. Le chemin reste à flanc de montagne et nous rejoignons le GR5 au
dessus du refuge de la Balme au niveau d’un grand pylône EDF en empruntant
l’ancienne piste EDF passant par une maison abandonne. Auparavant, nous avons dû
traverser trois névés dont un très pentu juste avant la maison EDF et qui glisse
vers la Balme. Nous nous retrouvons aux mêmes horaires et au même endroit que
dans notre tour du mont blanc. Nous sommes dans un zone interdite au camping et
il faut soit regagner le refuge de la Balme soit aller jusqu’au refuge de la
Croix du bonhomme. Il est trop tard pour aller au second, et nous n’avons pas
envie de redescendre au refuge de la Balme. Nous ne nous dirigeons pas vers les
lac de Jovet car ils ne constituent pas une zone de bivouac autorisée
contrairement à ce que dit le topo-guide et nous nous installons à proximité du
chemin, juste avant la montée du tumulus. Trouver un endroit pour dormir n’est
pas simple car le terrain est marécageux du côté des lac Jovet et exposé aux
chutes de pierres du côté de l’aiguille de la Pennaz. Malgré tout, nous trouvons
notre bonheur et nous passons une agréable nuit.
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La douce monter avant le col du Joly |
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En arrivant au col du Joly |
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Le Lac de Rosellette |
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Les névés après la maison abandonnée sur la
piste EDF |
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Le tumuls |
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Le névé sous notre campement à la bifurcation
avec le chemin pour les lacs Jovet |
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Coucher de soleil en regardant vers le refuge de la Balme
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L'eau juste bien fraiche
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Etape n°4 : Chalets des lacs Jovet aux Chapieux.
Nous entamons notre journée par la montée du tumulus à
l’ombre ce qui nous permet de gagner facilement le plan des dames. A partir de
là, nous serons presque continuellement dans la neige jusqu’au refuge de la
croix du bonhomme. Nous sommes heureux de voir que la montée s’annonce
facilement car David n’apprécie pas trop la marche sur les névés et Dimitri
semble plus inconscient qu’autre chose. Comme nous l’avions anticiper d’en bas,
la monté au col du bonhomme fut assez facile. Comme d’habitude là haut le vent
souffle et nous profitons de l’abris pour manger un peu. Puis nous entamons
notre traditionnelle séance photo autour du col.
Nous nous décidons
ensuite à partir pour le refuge de la croix du bonhomme non sans
avoir discuté longtemps de la piste à suivre (ligne haute
au ligne basse). Les premiers névés sont certes courts
(30-40m) mais terriblement pentus et toute erreurs seraient de
très mauvais pronostic. Mais prudemment, plantant nos battons et
nos chaussures profondément dans la neige nous progressons petit
à petit vers des portions plus plates avant de gagner facilement
le refuge de la croix du bonhomme. Nous sommes tout de même ravis
d’avoir suivi des traces déjà visibles dans la
neige car sans celles-ci, notre progression aurait été
encore plus stressante ! Pour tout dire nous pensons que si il
n’y avait pas eu de traces, nous aurions fait demi tour. Nous
nous installons sur la terrasse du refuge alors que
l’hélicoptère effectue ses rotations avec
matériel et main d’œuvre pour remettre en
route le refuge. Nous ne restons pas longtemps et nous prenons avec
plaisir la direction des Chapieux. Dans la descente, les
températures se font plus clémentes et les
névés encore nombreux sont de plus en plus mous.
Heureusement, nous ne croissons pas de pont de neige dangereux. Nous
gagnons rapidement les chalets de plan de Varraro puis sans pause nous
arrivons aux Chapieux, non sans s’être fait quelques
frayeurs avec les chiens de berger gardant les vaches à
l’alpage. Nous prenons juste le temps d’étudier la
machine de traite ambulante de ce troupeau et nous arrivons aux
Chapieux.
Comme à notre habitude, nous nous installons sur
l’aire de camping municipal. Nous utilisons le téléphone publique de l’auberge
de la nova pour prendre des nouvelles car les portables ne passent toujours pas
dans cette vallée perdue.
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La montée vers le col du bonhomme |
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Regard en arrière vers le tumulus |
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Dernière ligne droite avant le col du
Bonhomme |
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Vue de la cabane du col du bonhomme |
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Regard en arrière vers le tumulus |
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En route vers le refuge de la croix du
bonhomme |
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Arrivé sur le refuge de la croix du bonhomme |
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David devant l'hélicoptère au refuge de la
croix du bonhomme |
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Vue sur la vallée du col de grand fond |
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Vache à l'alpage au dessus des chapieux |
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Etape n°5 : Des chapieux au Presset.
La vue que nous avions eu la veille lors de notre pause du
midi sur la combe de la Neuva et le col de grand Fond ne nous avait gère rassuré
car l’enneigement était encore important et il était probablement impossible de
camper entre la prise d’eau après la Fauge et Presset
soit après avoir franchit le col de grand fond, puis passer le refuge de presset
et le col de bresson. Cette aventure nous semblait trop risquée et
surtout nous n’étions pas équipés pour ! C’est donc par un itinéraire alternatif
que nous nous dirigeons vers Presset, en d’autres termes nous prenions la route
vers le cormet de Rosseland. Mais nous ne résistons pas au plaisir de couper les
lacets et ceci dès le début. Nous avons donc rattrapé la route en passant à
proximité de la bergerie près du point marqué la Stèle et après quelques
péripéties (boue, chemin sans fin), nous avons rejoint la route pour une
centaine de mètres. Nous la quittons à nouveau pour couper dré dans le pentu en
direction de la Fauge en évitant ainsi de nombreux lacets. Après une courte
pause, nous entamons la montée finale vers le cormet sur la route. Là le trajet
se fait plus linéaire et le vent vint nous glacer les os au point de mettre nos
ponchos !
Une courte pause avec les automobilistes au cormet et nous voilà
repartis pour le refuge du plan de la lai. La descente est agréable, les voiture
se font rares et nous progressons rapidement. Nous arrivons peu avant midi et
nous décidons de poursuivre sur l’itinéraire du GR5 en direction des granges de
la petites berge. Nous nous installons pour déjeuner a quelque pas du GR entre
le gîte d’alpage de plan mya et les ruines de grandes berge, là où nous pouvons
avoir une vue sur le lac. Malheureusement cet endroit est fortement exposé au
vent ce qui viendra gâcher notre déjeuner. Nous reprenons notre route et nous
coupons à chaque fois que cela est possible à flanc de montagne lorsque le GR
descend pour remonter quelques centaine de mètres plus loin. Cela nous vaut
quelques franchissements de torrent assez sportif. Malgré cela nous ne
progressons pas vite et il est déjà tard quand nous gagnons le fond de la vallée
de Treicol
La montée qui s’effectue soit par la piste de 4X4 soit par
l’itinéraire de randonnée qui coupe un grand lacet, nous achève. Il est vraiment
temps de se poser ; avant de rejoindre la route, le chemin fusionne avec un
torrent et nous arrivons sur la route les pieds trempés. Cela tombe bien car le
chemin est encore coupé par quelques torrents non canalisés. A ces niveaux,
l’eau peu vive s’étend parfois sur quatre mètres de large et nous ne manquons
pas de nous rater en traversant. A bout de force, nous arrivons au Presset, là
où Dimitri pense pouvoir nous faire dormir. Il n’en est rien. Si le terrain est
presque sans dénivellation cartographique, sur place il n’y a pas un endroit sec
et plat pour accueillir notre grande tente. Nous poursuivons vers les
habitations de Conchettes ; chacun de son coté du chemin explore le moindre
replat pour voir si il convient. Plusieurs endroits sont acceptables mais aucun
ne fait l’unanimité. Avant d’arriver aux Conchettes, nous somme stopper par le
ruisseau du coin qui est infranchissable sans se mouiller au niveau de la piste
4x4 aussi nous remontons le cour d’eau pour voir si nous pouvons profiter d’un
pont de neige pour passer. Plusieurs sont à moitié cassés. Nous tentons notre
passage à plusieurs reprises, prenant même parfois notre élan, pour abandonner
au dernier moment.
Finalement nous y sommes, là juste après avoir franchi le
ruisseau du coin, nous trouvons un vaste site plat qui correspond parfaitement à
nos attentes. Exténués nous prenons quelques minutes de pause avant de monter la
tente. L’endroit est on ne peut plus isolé, nous n’avons croisé personne depuis
la vallée de Treicol et nous ne croiserons personne non plus le lendemain. Apres
un copieux repas de nos fameuses pâtes et saucisson, nous nous endormons en
parlant de notre possible franchissement du col du coin le lendemain. En effet,
la partie enneigée n’attire pas particulièrement David et la pente vue d’ici
inquiète Dimitri.
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Chevrs aux Chapieux |
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Dessendant du corme d'Arêches |
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A proximité des gîtes de Mya |
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Le lac de Rosseland depuis notre
pose déjeuner |
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Vue depuis sur la Pierre Menta |
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La tente aux Conchettes et la vue
vers le col du coin |
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Etape n°6 : Du Presset. Au lac de St guerin.
Nous partons tôt le matin alors qu’il fait encore frais. Le
chemin vers le col du coin est particulièrement agréable et nous progressons
rapidement jusqu’au chalet du coin. La nous effectuons une très courte pause.
Chacun regarde la pente finale enneigée qui permet d’aller jusqu’au col mais
personne n’ose trop parler. La neige nous saisit peu de temps après alors que
nous retraversons le ruisseau du coin. Nous suivons alors une trace le plus a
gauche possible afin de ne pas marcher sur la neige. Enfin nous nous arrêtons.
D’ici, nous pouvons voir la pente finale en neige qui semble entaillée en son
centre droit dans la pente soit par un ruisseau en formation soit par des traces
d’homme. Nous essayons de deviner le chemin sous la neige, il nous semble en
apercevoir les lacets et nous reprenons notre route.
Arrivés au point 1 (cf
photo) nous prenons l’option de monter à droite car nous pensons que la lèvre au
dessus de la laquelle nous voulons monter nous retiendra en cas de chute. Une
autre option que nous avons longuement discutée était de passer en direction du
point 2 qui devrait nous permettre de trouver notre trace jusqu’au col. Nous
entamons notre ascension. Nous franchissons l’étroit névé qui nous sépare du
col. Dimitri trace des marches dans les 4 mètres de neige et fébrilement nous
montons. La pente et la peur sont telles que nous arrivons à monter avec nos
mains au sol. Arrivés au point 3 les rôles se sont inversés, c’est David qui est
devant, il grimpe difficilement. Aucun de nous ne voit de solution. Le chemin
semble toujours plus facile quelques mètres plus haut mais en fait il n’en est
rien. A un moment, Dimitri reste bloqué, tétanisé par les crampes, la fatigue et
la peur, il ne se sent plus de bouger. C’est décidé nous faisons demi-tour ! Sur
les fesses, nous contrôlons notre chute tant bien que mal. Dimitri fait une
embardée et se retrouve projeté dans le petit névé, il glisse de plus en plus
vite mais il plante ses mains dans la neige et au prix d’une petite brûlure,
arrive à stopper sa chute. Cela n’incite pas David à continuer sa descente qui
voit mal comment ne pas finir dans le névé lui aussi. Et si la catastrophe a été
évitée pour Dimitri, la sera-t-elle pour lui ? Finalement nous descendons très
lentement et en deux heures, nous avons rejoint les 400 mètres qui nous
séparaient de notre point de pause précédent. Ca y est, nous y sommes, nous
sommes sains et saufs ! Heureux ! Nous prenons des photos. Nous ne sommes pas
passés loin d’une très grosse bêtise, nous sommes aller trop loin, nous n’avons
pas su faire demi tour à temps, nous avons fait des erreurs mais heureusement la
montagne nous l’a pardonné cette fois.
Nous prenons un encas rapide et nous nous
dirigeons vers notre nouvel objectif : Presset puis le lac de Rosseland. La
descente se fait rapidement et nous poussons jusqu’au niveau de la croix au bord
du lac où nous prenons notre déjeuner. Puis nous repartons vers le haut en
direction du passage de la Charmette afin de pouvoir rejoindre le lac de Saint
Guerin. La montée est extrêmement mal balisée, plusieurs chemins de 4X4 relient
les chalets des alentours mais notre sens de l’orientation ne nous trompe pas et
nous atteignons rapidement le passage de la Charmette. C’est un endroit
extrêmement ventu et nous sommes pressés ; nous laissons alors les groupes de
randonneurs à la journée en paix et nous descendons à toute vitesse vers les
Acrays. Dimitri a un souvenir intense du trajet les Acrays - le lac de Saint
Guerin pour l’avoir fait avec sa future femme lors de leurs premières vacances
et cela sans eau et sous un soleil de plomb. Aujourd’hui il fait plus doux et la
courte distance est rapidement avalée.
Arrivés au bord du lac, nous sommes
inquiets. Les berges sont occupées par ce qui semble être un concours de pêche
et tous les emplacements imaginables de camping sont pris ! En particulier,
celui si agréable où Dimitri avait campé quelques temps auparavant. Nous nous
résignons donc à nous installer à l’embouchure du ruisseau de la Louze sur la
petite plage de sable. L’endroit qui avait laissé un bon souvenir à Dimitri
n’est pas très propre cette année et la surpopulation de ce week-end n’arrange
rien. En fait, nous apprendrons de nos voisins pêcheurs que c’est le week-end
d’ouverture de la pêche à la truite. La tente est maintenant posée au bord de
l’eau depuis quelques temps déjà et nous faisons notre provision de bois pour
profiter d’un feu de bois au bord de l’eau avec un repas copieux assis sur nos
rondins de bois, des sièges : quel luxe ! Lorsque nous regagnons la tente pour
chercher nos bonbons pour le dessert, le doute n’est plus permis, les piquets
des tendeurs du double toit sont dans l’eau, le niveau du lac monte ! Nous
construisons un petit remblai afin de protéger la tente mais rien n’y fait,
l’eau monte trop. Il nous faut déplacer la tente dans le noir alors que le sol
est plein de cailloux, le rêve ! (Voila une scène qui me rappelle l’installation
de notre tente sur un camping en suisse une fois la nuit tombée !). Malgré tout
nous passons une excellente nuit.
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Devant le col du fond avant
l'ascension |
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David devant la Pierra Menta |
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Dernière phase de l'ascension |
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Dimitri devant la Pierra Menta |
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Regard vers Rosseland en montant
au passage de la Chermette |
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Regard vers Rosseland au passage
de la Chermette |
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Les différentes options
d'ascension |
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Au lac de Saint Guérin, Embouchure
de la Louze |
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Les différentes options
d'ascension |
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Etape n° 7 : Du lac de Saint Guerin au lac de Saint Guerin :
Le matin, la poussée de boutons de fièvre que Dimitri
pressentait est plus qu’un pressentiment, c’est une éruption. Nous discutons de
la possibilité de boucler le tour / passer par une pharmacie / aller aux lacs de
la Tempête. Nous décidons finalement de nous accorder un jour de pause. De toute
les manières, c’est dimanche, la pharmacie de Beaufort est fermée, il ne sert à
rien de courir. C’est donc une journée détente au programme.
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Au lac de Saint Guérin,
Embouchure de la Louze |
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Au lac de Saint Guérin,
Embouchure de la Louze |
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Etape n°9 : De beaufort à Albertville Hopital.
Ce matin nous nous levons tard ! Pour ne pas dire à midi.
Nous profitons encore de la délicieuse douche puis nous essayons de tuer le
temps. Enfin, nous nous décidons pour une expédition jusqu'à l’intermarché de
Queige. David ne semble pas très bien, il peine sur le chemin ! Il décide même
de faire demi tour, cela aurait du m’alerter ! Il a des difficultés à respirer.
Or dans sa jeunesse il a déjà fait de nombreux pneumothorax spontanés. Cela y
ressemble. Il a vraiment du mal. A 200 mètres du camping, il s’assoit, j’appelle
le 112 et leur décrit la situation. On nous envoie les pompiers et un véhicule
du SAMU. Les pompiers à 750 mètres mettent dix minutes à arriver, le véhicule
du SAMU est décommandé. La copine de David appelle à ce moment là ! Tout va
bien : on est dans le camion des pompiers pour Albertville. La fréquence
respiratoire de David parle d’elle-même 72 ! sa saturation n’est guère plus
haute 80. Sans folie, mais rapidement les pompiers nous déposent aux urgences
d’Albertville. Bien sûr, on me demande si je suis de la famille : non je suis
juste un copain. C’est fou ce que le fait d’avoir 24 ans et d’être avec un mec
et de dire que c’est son copain, prend un caractère ambigu alors qu’à 8-10ans
c’était normal d’être entre mecs. Comme je ne suis pas de la famille, je
patiente en salle d’attente. Pas trop longtemps, on vient vite me chercher.
David restera en observations. Ca va mieux maintenant, il attend son scanner. Je
suis rassuré. Je rassure tout le monde au téléphone et je patiente encor un peu.
David s’installe dans sa chambre. On me propose de remonter sur Beaufort avec
une infirmière qui est la femme du gérant des magasins de sport des Saisies.
J’accepte avec plaisir. Je laisse David et nous remontons rapidement. Ma
charmante conductrice propose de me reprendre à la descente demain si la sortie
de David se confirme. De toute façon, il faudrait mieux car nous avons nos
billets pour Paris.
Au camping, je profite encore des douches, dieu que c’est
bon ! Seul je n’ai pas le courage de manger chaud ; alors je me bourre de pain
et de chocolat.
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Etape n°9 : De Albertville Hôpital à Paris
Le lendemain matin je range tout le matériel et je nettoie
tout. Je prépare les deux sacs, lentement sans me presser, c’est long et chiant
seul. Puis je me rends avec un peu d’avance au point de rendez vous de mon
infirmière. Et j’attend là au bord de la D218 pendant une demi heure. Enfin son
opel astra grise apparaît. Elle s’arrête et je charge les deux sacs dans le
coffre (30Kg).
Elle me dépose à l’hôpital direction la chambre de David.
Je souffle comme un mulet avec mes 30 kg sur le dos, surtout que les deux sacs
attachés l’un à l’autre forme un port à flot énorme qui augmente le couple de
traction de la charge. J’arrive dans la chambre de David et il ne sait pas
encore si il peut quitter l’hôpital. Un médecin entre dans la pièce et nous
annonce dans un français hispanié « yé bon, yé
vou ton scanner, ya pas dé iépanchement ploural, ya pas dé boule, tu peux sotir »
en français cela donnne ( c’est bon j’ai vu ton (votre SVP) scanner, il n’y a
pas d’épanchement pleural ni de bulle, tu (Vous SVP) peux (Pouvez SVP) sortir).
David et moi hallucinons, en véto tu te farcis cent fois plus d’explications et
dans un français correct après s’être présenter et les gens te font encore
chier. Alors elle n’a pas d’avenir en Véto. Bon ne tergiversons pas, le train
part dans 45 minutes et il nous faut encore gagner la gare SNCF. Apres avoir
rempli les formalités administratives, nous nous retrouvons sur le parking en
quête d’une bonne âme qui voudra bien nous porter sur 1.5Km. Apparemment
personne pour aider son prochain ici, Dimitri se tape les deux sacs jusqu'à la
gare. Il finit en courrant, rouge écarlate, on dirait un de ces mecs qui portent
les sacs dans les épreuves de marche forcée à l’armée.
Nous sommes arrivés à temps. Une petite course au
supermarché et nous sommes dans le train pour Paris.
Là nos chéries nous ont fait la surprise de venir nous
chercher, quel réconfort que de les voir. Nous sommes à la maisons sains et
saufs, si l’ont peut dire ainsi.
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Dans notre TGV pour Paris |
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